« Alors ça y est, tu rentres ? Retour à la vraie vie ? »
« Euh … non. Pas vraiment … »
Et d’ailleurs, pourquoi retour à la « vraie » vie ? Est-ce que ma vie, parce que j’ai décidé d’y mettre plus de palmiers, plus de soleil, plus de loisirs et de plaisir, est d’un coup « moins vraie » que la tienne ou que celle que j’avais avant ?
Bien évidemment je comprends très bien la question. Moi-même, je pensais m’offrir une « parenthèse » que je refermerai environ un an plus tard pour reprendre la vie normale …
Sauf qu’en fait, je n’ai toujours pas refermé la parenthèse. Et que j’ai décidé que je ne la refermerai pas. Plus jamais.
Parce qu’en cours de route j’ai découvert des tas d’autres façons de voir le monde, la vie, le travail, la famille, l’amour dont certaines qui me correspondent bien mieux que ma vision franco-française d’avant. Et qui m’ont fait réaliser que je suis bien plus dans la vraie vie aujourd’hui que je ne l’étais il y a un an et demi.
Parce qu’aujourd’hui, je suis libre. Heureuse. Et à mon écoute. Je ne sacrifie plus ma santé, mon sommeil, mon temps libre, ma bonne humeur pour des choses qui en plus n’ont pas de sens pour moi.
Parce que j’ai ressorti mes rêves de gosses, mes passions, mes éclats de rire et que j’essaye de leur donner la priorité au quotidien. Parce que je privilégie la richesse intérieure. La mienne et celle des autres.
« En parlant de richesse, il va bien falloir que tu retravailles un jour quand même ? »
Oui, on est d’accord. Et je suis déjà en train progressivement de rajouter du travail dans ma vie. Mais par petites touches. J’ai des projets plein la tête. Des projets sans patron, sans bureau fixe, sans horaires.
Et puis bref, on n’est pas là pour juger nos vies respectives. Tu ne sais pas trop trop ce que j’ai fait ces 16 derniers mois, qui je suis devenue. Pareil pour moi, je ne sais pas où tu en es en détails. Chacun ses critères, ses priorités.
Tant que tu vis une vie qui te ressemble. Qui te met de bonne humeur chaque matin. Que ce soit pour bosser 2 ou 14h dans la journée, peu importe. Tant que c’est pour quelque chose qui te donne de la joie, qui te fait profondément vibrer. Tant que tu ne t’es pas résigné, que tu ne t’oublies pas en chemin, je n’ai rien à dire …
Si non … t’es libre en septembre pour un café ? Faut qu’on parle …