Selon moi, non. Cela fait 2 ans et demi que je voyage seule et je n’ai jamais eu peur. Il ne m’est jamais rien arrivé. Enfin si, que des choses merveilleuses.

Cela peut même présenter de nombreux avantage, car, c’est un peu bête à dire mais souvent on nous fait confiance plus facilement alors on trouve généralement plus facilement des couchsurfings, des volontariats, etc. Justement encore car les gens projettent leurs angoisses (de se faire agresser, voler, d’embaucher quelqu’un de pas très sérieux …) plutôt sur les hommes. Toujours et encore cette peur hein !

Homme ou femme, il est évidemment nécessaire de prendre ses précautions minimums (comme on le ferait chez soi, dans son pays … de ne pas laisser traîner son sac, de ne pas se balader seul de nuit dans un quartier peu fréquenté, etc …) afin d’assurer que le voyage se déroule au mieux, sans pépin, le tout sans se laisser contaminer par la peur ou l’angoisse qu’il se passe quelque chose. Car selon moi, c’est cet état d’esprit d’inquiétude qui attire à nous les événements négatifs ou potentiellement dangereux. On s’en rend rapidement compte en voyageant, il y a des profils de voyageurs malchanceux à qui il arrive toujours des histoires, il y a ceux qui ont peur et qui bizarrement sont les seuls qui se font voler leurs sacs ou qui s’attirent des ennuis et il y a ceux à qui il n’arrive jamais rien et qui ne semble attirer que les coups de chance et les histoires magiques.

Je fais clairement partie de la troisième catégorie. Mais je ne considère pas que je suis chanceuse et que ça m’est tombée dessus gratuitement à la naissance (comme une fée qui se serait penchée au-dessus de mon berceau avec sa baguette magique « toi …. Hum …. Chanceuse ! » puis au-dessus du berceau suivant « Hum … ben toi, du coup, pas de bol, tu seras malchanceux ! »).

Je sais pertinemment que je créé ma chance à chaque instant, grâce à mon état d’esprit, mes pensées, mes mots, mes actions. Tous sont des aimants, alors faites attention à ce que vous pensez, dites, ou faites. La chance, tout comme la peur, sont un état d’esprit, un d’état d’être.

Je connais les risques, mais je connais aussi les probabilités. Concrètement, dans ma journée en Colombie par exemple, si on considère qu’il y a 1% de chance qu’il m’arrive quelque chose … et bien je refuse d’accorder plus d’1% de mon temps à penser, parler ou agir en fonction de ce risque. Je prends mes précautions mais reste intégralement centrée sur le risque … qu’il m’arrive quelque chose de merveilleux ?

Je ne suis pas naïve, je sais à quel point être une femme est encore aujourd’hui extrêmement compliqué, voire dangereux, dans certaines régions de ce monde et je remercie d’être en mesure de prendre mes décisions et de me déplacer librement là où je décide de me rendre.

Je crois aussi que je ne rends pas service aux femmes de ce monde si je pense et continue d’alimenter à chaque instant par mes actes, pensées, paroles cette croyance qu’il est plus compliqué de voyager en tant que femme seule. Si nous le croyons, alors ce le sera et ce n’est pas d’un monde comme cela dont j’ai envie. En tant que femme, nous sommes l’égale d’un homme et c’est avec cet état d’esprit là que je voyage et incite les femmes solo à voyager.

J’ai écrit tout un texte là-dessus, bien plus complet. Il me tient très à cœur, j’espère que tu y trouveras plus de réponses et d’inspiration encore.