Aujourd’hui est une date particulière pour moi, je me replonge avec émotion trois années en arrière. Et décide de vous partager ces quelques mots griffonnées plusieurs mois après dans l’un de mes carnets de voyage.
« Le 22 décembre 2014, alors que je quitte pour la dernière fois le grand bâtiment dans lequel j’ai travaillé 3 années et demi, il est 23h00. La journée a été longue, chargée de mille émotions contradictoires.
Je laisse de vrais amis et tellement de gens qui ont participé à rendre la folie et la dureté de cette entreprise plus supportables au quotidien.
Je déborde des rires et des larmes que chaque au revoir a fait monter en moi. Tout au long de cette journée d’adieux, j’ai pris du retard, me suis complétement éparpillée et viens juste de finir de vider intégralement mon bureau et mon ordinateur. La rédaction de mon mail de départ m’a submergée d’émotion et depuis que j’y ai mis le point final, je pleure sans plus pouvoir m’arrêter.
23h00. Si l’horaire auquel je quitte le bureau m’est tristement familier, la sensation qui emplit mon corps, elle, est toute différente. Cette fois, je savoure les larmes qui coulent sur mes joues et se noient dans les plis de mon immense sourire.
Je suis libre.
Je suis libre et je le hurlerai au monde entier.
Cette sensation de liberté est évidemment
proportionnelle à la détresse que j’ai trop régulièrement ressentie, ou dont j’ai trop régulièrement été le témoin, entre ces luxueux murs.
Je pourrai exploser de cette joie immense qui m’emplit depuis 3 mois que j’ai démissionné et atteint ce soir son apogée.
Je rends mon badge à l’adorable gardien de nuit qui me gratifie d’un clin d’œil. « Bon vent Mademoiselle H. ». Cet adorable monsieur, témoin de tant de sorties si tardives et de tant d’arrivées bien trop matinales, me comprend et cautionne, je le sens.
Chargée comme une mule des cadeaux, souvenirs et vestiges de ces 3 années et demies de ma vie, je vais m’offrir le luxe d’un ultime retour nocturne en taxi. Un de plus à mes frais, un de plus le ventre vide, mais sans l’arrière-goût dans la bouche cette fois-ci.
Intuitivement, je lève les yeux vers les étoiles, cherchant quelqu’un à qui offrir toute la gratitude dont je déborde à cet instant précis, et murmure distinctement « Merci ».
Je ne le sais pas encore mais c’est le premier d’une très longue série … »
Et toi, de quoi te libères-tu en 2018 ?